Dans le cadre de la crise sanitaire que nous traversons, nous avons décidé de mettre en place un Plan de Continuité d’Activité permettant de protéger les collaborateurs mais également de limiter la propagation du virus Covid-19, afin d’assurer nos missions, sans discontinuité sur notre service clients tant que cela sera possible.
Tout d’abord, vous pouvez continuer à nous joindre par téléphone :
- Sur mon portable au 06.77.25.76.59
- Sur le téléphone fixe du bureau au 03.45.42.14.63
Concernant le courrier postal, celui-ci sera relevé régulièrement à raison de 2 à 3 fois par semaine. Nous vous invitons toutefois à privilégier les courriers électroniques aux adresses suivantes :
Pour les opérations administratives, vous pouvez écrire aux deux adresses conjointement.
Nous tenions également à vous assurer que nous sommes de plus en relation directe et régulière avec nos partenaires assureurs, banques, gérants d’actifs pour suivre les opérations initiées et continuer à vous informer au mieux.
Nous restons très attentifs à toutes nouvelles directives et nous tenons prêts à leur application rigoureuse pour agir ensemble en toute responsabilité. N’hésitez pas à nous contacter pour tout renseignement. Soyez assurés de notre engagement à vos côtés pour traverser au mieux cette période difficile et imprévisible.
Vous trouverez ci-joint quelques explications et points de vue concernant cette crise. Parce qu’il est difficile de séparer les deux, nous reprenons brièvement quelques éléments relatifs à l’épidémie en elle-même et ensuite les conséquences d’un point de vue économique et financier. Bien sûr, la pertinence de ces propos repose sur ce que l’on sait à l’heure actuelle et pourra évoluer en fonction de la durée de l’épidémie et de son développement dans des zones non encore touchées.
Synthèse
COVID 19 / Conséquences marchés
Tout d’abord la situation que nous vivons actuellement est exceptionnelle et inédite. La pandémie de maladie liée au Covid-19 est partie en décembre 2019 de Wuhan en Chine et s’est ensuite propagée à l’ensemble du monde. Aucune crise sanitaire auparavant n’avait atteint les économies comme celle-ci. La référence en la matière reste celle du SRAS qui n’avait affecté que les pays d’Asie.
La particularité de ce virus réside dans son taux de reproduction. C’est-à-dire son niveau d’infectiosité qui sans être très important l’est plus que celui de la grippe saisonnière à laquelle nous sommes habitués. Ce niveau est quand même suffisant pour que le taux de contamination croisse de manière exponentielle. La maladie en elle-même est bénigne pour la majorité de la population. Le taux de létalité (provisoire) est relativement faible comparé aux autres formes de Corona virus (le Covid 19 est une déclinaison du Corona Virus comme le SRAS). Avec un niveau de 1 à 2 %, il est tout de même 10 fois plus important que la grippe saisonnière. Les victimes sont principalement des personnes fragilisées par une pathologie existante ou par leur âge.
Le problème réside aujourd’hui dans le fait que le système de santé de nos pays ne pourrait absorber l’afflux des cas graves dans le cas où l’épidémie progresserait rapidement. On peut facilement se projeter dans le cas où on laisserait l’épidémie progresser et imaginer les conséquences désastreuses en terme de mortalité. Il suffit pour s’en rendre compte de savoir que la grippe saisonnière en France cause 8 à 10 000 morts par an avec pourtant des taux de contamination et de létalité beaucoup moins importants.
C’est pourquoi en l’absence de vaccin les gouvernements ont dans l’ensemble tenté de réduire la vitesse de propagation de l’épidémie. C’est ce que nous vivons depuis cette semaine en France et ce qu’ont expérimenté les Chinois il y a quelques semaines.
De la crise sanitaire à la crise économique
On a tout d’abord pensé que l’épidémie serait contenue grâce aux mesures prises en Chine et estimé qu’il s’agissait là d’un virus comme un autre. On a d’ailleurs à cette époque été étonné de la force des mesures prises par les autorités chinoises. De plus, l’expérience du SRAS et d’Ebola donnait à penser au monde occidental que les grands pays développés ne seraient pas touchés. On a donc parlé au départ d’un choc d’offre mettant en difficulté quelques secteurs dont l’automobile, le pétrole du fait de la baisse de la consommation chinoise et peut-être le luxe.
Nous avons donc sous-estimé la force du virus et la rapidité de propagation liée à la mondialisation des échanges. Bien sûr les anticipations de croissance économique ont été régulièrement revues à la baisse au fur et à mesure que le virus progressait. D’une crise d’offre liée à l’arrêt de l’usine du monde qu’est la Chine, nous sommes passés à une crise qui touche l’Europe et qui se propage maintenant aux Etats Unis.
Quels impacts sur les marchés financiers ?
Cet épisode arrive dans un contexte où les marchés étaient bien valorisés. Les actions américaines affichent en effet depuis 2009 des progressions importantes liées en grande partie au développement du secteur des nouvelles technologies. Les marchés actions européens avaient quant à eux moins bien progressé mais sortent d’une année 2019 très satisfaisante. Début 2020, le marché des actions continuait à attirer les investisseurs du fait d’une croissance mondiale d’un bon niveau et de l’absence d’alternatives intéressantes dans un contexte de taux très bas. Le consensus pour les marchés actions allait donc dans le sens d’une année sans doute moins flamboyante que 2019 mais de bonne tenue.
Le choc a donc été brutal. Que dans un premier temps les actions du secteur de l’énergie ou de l’automobile baissent, semblait une conséquence logique de l’épidémie de même pour les entreprises dont les marchés se situent sur des zones géographiques atteintes. Mais que très rapidement la correction affecte l’ensemble du marché dans les proportions que nous avons connues n’était absolument pas anticipé. Un autre événement est venu se surajouter à cela avec les résurgences de tensions entre les pays producteurs de pétrole venant faire chuter le prix du baril. La baisse du prix de l’énergie est une bonne nouvelle pour les ménages et pour les entreprises. Mais les marchés l’ont vu autrement du fait de craintes de faillites de producteurs de pétrole de schistes aux Etats Unis pouvant potentiellement créer des difficultés aux établissements financiers leur ayant octroyé des crédits. Concrètement, les conséquences sont donc les suivantes : une baisse de la majeure partie des marchés actions de l’ordre de – 35 % pour le CAC 40, – 30 % pour le Dow Jones, – 28 % pour le Nikkei. Cette baisse très violente est la traduction d’un retour de l’aversion au risque avec un niveau de volatilité historique. On peut au passage s’interroger sur le rôle des gestions algorithmiques (gestions automatiques) qui ont sans doute accentué le phénomène.
Que peut-on faire ? Tout d’abord, il convient de se rassurer quant à la baisse de valeur des portefeuilles et ne pas confondre la performance des marchés et celle d’un portefeuille. En effet, les portefeuilles sont diversifiés sur plusieurs classes d’actifs, sur plusieurs zones géographiques avec des gérants différents. Comme beaucoup d’acteurs, nous avions conservé un volant de liquidité relativement significatif en attendant une correction permettant de recharger les portefeuilles sur des actifs plus risqués. Dans ce contexte de très forte nervosité, où les marchés ont surréagi, la pire décision serait de solder les positions. Un retour à la normale permettra de remettre les prix à des niveaux plus en rapport avec les réalités économiques. Réinvestir est sans doute une solution intéressante. En effet, l’économie devra « se réparer » après un arrêt aussi brutal. Les marchés dès lors qu’ils auront un peu de visibilité reviendront sur une grande partie des baisses. La principale difficulté aujourd’hui est de connaître la profondeur et la durée de la correction. Les Etats-Unis vont en effet rentrer dans la partie dure de l’épidémie au surplus dans une année d’élection présidentielle. C’est pourquoi, revenir par petites touches sur les marchés pourrait être une idée judicieuse à condition d’accepter le risque.
N’hésitez pas à nous solliciter si vous souhaitez plus de précisions quant aux éléments décrits ci-dessus, si vous souhaitez faire un point sur votre portefeuille et échanger le cas échéant sur les opérations à envisager. Nous restons à votre disposition et vous remercions de votre confiance.
Achevé de rédiger le 18/03/2020